Innover au Bresil : Francais profitez-en !

LE CERCLE. Pour devenir une puissance économique mondiale, un pays émergent doit pouvoir compter sur une forte croissance soutenue par d’importantes matières premières, par un développement conséquent de sa population et dit s’accompagner d’un haut potentiel d’exportation.

Même si le Brésil remplit facilement certaines conditions, l’enjeu est maintenant de créer plus de valeur ajoutée sur sa production et ses produits afin de pouvoir s’ouvrir aux marchés régionaux et internationaux. Le Brésil l’a bien compris et consacre depuis quelques années, une part de plus en plus importante de son budget au développement de l’innovation, condition sine qua non pour développer et conforter sa place au sein des grandes nations économiques de ce monde. D’ailleurs, dans certains domaines comme les biocarburants, il est déjà parvenu à se hisser parmi les acteurs de référence en R&D au niveau mondial.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures incitatives à l’innovation dont la Lei do Bem, dispositif fiscal qui s’inspire directement du système de Crédit d’Impôt Recherche (CIR) français.

Différentes avec le CIR : toutes les sociétés industrielles et de services au Brésil peuvent a priori profiter de la Lei do Bem puisqu’il n’y a pas d’obligation d’innover au-delà de l’état de l’art mondial : il suffit d’investir dans des processus de production ou de création/amélioration de produit/service pour avoir accès au dispositif. Ceci signifie : assiettes de calcul beaucoup plus large et intéressantes que sur le CIR.

Autre différence, le dispositif brésilien ne permet ni prorogation ni remboursement. Il faut donc être imposable dans l’année pour pouvoir en bénéficier. En revanche, la Lei do Bem peut annuler complètement l’IS d’une entreprise, et dans un pays ultra fiscalisé comme le Brésil, c’est un argument de poids.

Attention, la Lei do Bem, tout comme en France, est un crédit d’impôt déclaratif qui nécessite de pouvoir produire à l’administration fiscale un dossier technique en cas de contrôle.

Pour les entreprises françaises rodées à l’exercice du CIR et installée au Brésil, la Lei do Bem est un dispositif avantageux et plus facile à appréhender que pour les Américains ou les Asiatiques. Ce gain direct d’impôt peut être aisément réinvesti dans l’innovation locale ou permettre une baisse du prix de vente, et ainsi conférer à l’entreprise bénéficiaire un avantage compétitif non négligeable.

Pour une fois que nous sommes copiés et que cela nous confère un avantage concurrentiel, profitons-en.

 

(source : Les Echos)

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Le PDG d’Aeroports de Paris met le cap sur le Bresil

Le PDG d’Aéroports de Paris (ADP), qui vient de finaliser l’acquisition de 38 % de l’opérateur turc TAV, est particulièrement intéressé par l’aéroport de Rio mais s’attend à une compétition difficile si un appel d’offres était effectivement lancé. « On est en train de regarder de très très près Rio (…) C’est loin d’être gagné. Il y aura beaucoup de monde (car) Rio est extrêmement attractif », a déclaré mercredi 6 juin Pierre Graff.

Pour l’instant, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, n’a pas encore pris formellement la décision de lancer un appel d’offres sur cet aéroport. Elle « devrait prendre une position définitive d’ici la fin de l’année », selon le patron d’ADP. « Pour autant, on s’y attend et on s’y prépare avec nos partenaires d’Amsterdam pour savoir qu’elle pourrait être l’offre », a-t-il souligné.

En attendant, M. Graff a indiqué que ses équipes travaillaient sur ce dossier avec des partenaires brésiliens : un fonds et une société de BTP. Il a en outre expliqué que Mme Roussef souhaiterait que l’actuel gestionnaire de Rio « soit encadré par des gens d’expérience des aéroports ». Pierre Graff y voit une chance pour ADP allié à Schiphol.

PRIVATISATION

Rio est au cœur des cibles de la stratégie internationale du gestionnaire aéroportuaire français. ADP vise en effet des opportunités d’investissements dans les pays de l’OCDE et les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Il cible « des aéroports de taille significative, autour de 10 millions de passagers ». Ces investissements doivent enfin être « plus rentables que des investissements à Paris ».

Par ailleurs, Pierre Graff a souligné qu’il était toujours extrêmement intéressé par l’aéroport de Lyon. « Cet aéroport nous intéresse mais le processus de privatisation n’a pas été engagé », a-t-il commenté, soulignant qu’il ne savait pas qu’elle serait la décision du nouveau gouvernement français.

La privatisation de quatre grands aéroports de province n’avait pas pu être lancé l’an passé faute d’accord avec les collectivités locales. Ce dossier délicat avait alors été repoussé à l’après-présidentielle de 2012. Le gouvernement précédant souhaitait céder à des acteurs privés une grande partie de ses parts dans les aéroports de Toulouse, Bordeaux, Montpellier et Lyon. Mais les collectivités se montraient réticentes à cette option, souhaitant racheter elles-mêmes ces actifs stratégiques.

L’État, actionnaire des quatre aéroports à hauteur de 60 % aux côtés des chambres de commerce et d’industrie locales (25%) et des collectivités territoriales (15 %), comptait céder un peu moins de 50 % à des acteurs privés. Aéroports de Paris est détenu à quelque 60 % par l’État et le Fonds stratégique d’investissement (FSI).

 

(source : Le Monde)

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Bresil : boom du marche de l’art soutenu par une economie vigoureuse

Jeunes peintres en ascension, artistes consacrés dont la cote explose, collectionneurs et galeries toujours plus nombreux: le marché de l’art au Brésil est en pleine effervescence, soutenu par la bonne santé de la sixième économie du monde.

« Nous avons enregistré une hausse incroyable des ventes, d’acheteurs et de collectionneurs, et tout ceci fait que le Brésil est un marché très prospère et prometteur », assure à l’AFP Eliana Finkelstein, présidente de l’Association brésilienne d’art contemporain (Abact), qui représente une quarantaine de galeries de tout le pays.

Le but de l’Abact est de promouvoir des artistes internationalement, de les faire participer à des expositions, de chercher des partenariats et d’attirer les acheteurs. Son budget pour 2011-2013 a été fixé jusqu’à 750.000 dollars.

« L’économie brésilienne traverse un bon moment qui est bénéfique pour le marché de l’art », selon Ricardo Trevisan de la galerie Casa Triangulo, à Sao Paulo. Cette galerie a participé cette année à des salons à Madrid, Hong Kong, Londres et Miami.

Sao Paulo, mégapole et capitale économique du Brésil, un pays de près de 191 millions d’habitants, attire les amateurs d’art étrangers et souhaite devenir une référence mondiale du marché de l’art.

La dernière édition de la Foire SP-Arte en mai a réuni un nombre record de galeristes (110 dont 27 étrangers). De plus, Sao Paulo abrite depuis septembre la 30e Biennale avec plus d’une centaine d’artistes du monde entier.

« C’est une heureuse coïncidence », se réjouit la jeune plasticienne Estela Sokol.

« Beaucoup d’yeux sont tournés vers le Brésil, non seulement parce qu’il est à la mode, mais parce qu’il y a une production de qualité », explique-t-elle à l’AFP dans son atelier, entourée d’oeuvres colorées.

Bienvenue aux jeunes mécènes

« Il y a un boom de l’art brésilien », affirme depuis New York Carmen Melian, spécialiste en art latino-américain pour la maison de ventes aux enchères Sotheby’s, qui a vendu la semaine dernière pour 1,5 million de dollars, soit près de deux fois son prix initial, une oeuvre du sculpteur et plasticien carioca, Sergio de Camargo (1930-1990).

Les oeuvres de Camargo, de peintres comme Candido Portinari (1903-1962) et Emiliano di Cavalcanti (1897-1976) entre autres, sont plus chères et généralement destinées à un public restreint, mais au cours des dernières années, l’art contemporain attire de plus en plus de jeunes.

« Ce sont des jeunes qui voyagent, qui s’y connaissent en art, des nouveaux riches mais qui ont bon goût et qui n’achètent pas un tableau uniquement pour aller avec le divan du salon », détaille à l’AFP Adriano Casanova, de la galerie Baro de Sao Paulo.

Selon l’Abact, le prix moyen d’une oeuvre contemporaine est de 550 dollars, ce qui contribue « à la démocratisation de l’art ».

Mais il affirme que nombreux sont ceux qui peuvent acheter « pour beaucoup plus ».

« Cela aide les jeunes artistes à vivre et à produire. Chaque période a besoin de mécènes et plus il y en aura, mieux ce sera », s’est félicité Carmen Melian, qui affirme que désormais il n’y a pas que les « très riches » qui achètent des oeuvres d’art.

Parmi les artistes contemporains, les mieux cotés aujourd’hui sont l’artiste plasticien Vik Muniz, un pauliste installé à New York, la peintre Beatriz Milhazes et la plasticienne Adriana Varejao, dont le prix des oeuvres peut atteindre jusqu’à 500.000 dollars.

 

(source : Le Nouvel Observateur)

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